Archives de catégorie : Ecologie radicale

Le 5 mars 2022 à Lyon, assiégeons Bayer-Monsanto !!

Le 5 mars 2022 à Lyon, assiégeons  Bayer-Monsanto !!

Au nom du noble but de nourrir la population mondiale, les multinationales du secteur agro-chimique ont détruit, au Nord comme au Sud, l’agriculture vivrière en lui substituant, du laboratoire à l’assiette, un modèle toxique ultra-carboné dont elles tirent profit.
La firme Bayer-Monsanto incarne plus que toute autre ce système. La liste de ses méfaits est longue à dresser : son Agent Orange utilisé contre les populations civiles au Vietnam, les PCB, le Round-Up, les OGM, les semences Terminator, les néonicotinoïdes, le fichage d’opposants, la falsification scientifique, les procès aux agriculteurs, le lobbying agressif et ses divers conflits d’intérêts…
 
Les conséquences de l’activité de cette firme sont désastreuses : pollution des eaux et des sols, cancers, malformations congénitales ou destruction de la biodiversité, disparition, précarisation et dépendance accrue des paysans et paysannes dans le monde entier. Les Monsanto papers ont révélé que c’est en toute connaissance de cause que la firme a contribué ces 50 dernières années à empoisonner les populations.
Quand Bayer-Monsanto et les autres multinationales de l’agrochimie affirment être à la pointe des sciences de la vie, nous ne voyons que la destruction de la vie et le ravage environnemental !
 

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Adresse à tous ceux qui ne veulent pas gérer les nuisances mais les supprimer

 

Les écologistes sont sur le terrain de la lutte contre les nuisances ce qu’étaient, sur celui des luttes ouvrières, les syndicalistes : des intermédiaires intéressés à conserver les contradictions dont ils assurent la régulation, des négociateurs voués au marchandage (la révision des normes et des taux de nocivité remplaçant les pourcentages des hausses de salaire), des défenseurs du quantitatif au moment où le calcul économique s’étend à de nouveaux domaines (l’air, l’eau, les embryons humains ou la sociabilité de synthèse) ; bref, les nouveaux courtiers d’un assujettissement à l’économie dont le prix doit maintenant intégrer le coût d’un « environnement de qualité ». On voit déjà se mettre en place, cogérée par les experts « verts », une redistribution du territoire entre zones sacrifiées et zones protégées, une division spatiale qui réglera l’accès hiérarchisé à la marchandise-nature. Quant à la radioactivité, il y en aura pour tout le monde. « Bien que la prospérité économique soit en un sens incompatible avec la protection de la nature, notre première tâche doit consister à œuvrer durement afin d’harmoniser l’une à l’autre »


ENCYCLOPEDIE DES NUISANCES

JUIN 1990

Shigeru Ishimoto (Premier ministre japonais), Le Monde diplomatique, mars 1989

« … comme l’environnement ne donne pas lieu à des échanges marchands, aucun mécanisme ne s’oppose à sa destruction. Pour perpétuer le concept de rationalité économique, il faut donc chercher à donner un prix à l’environnement, c’est-à-dire traduire sa valeur en termes monétaires. »

Hervé Kempf, L’Économie à l’épreuve de l’écologie, 1991

« Quatorze grands groupes industriels viennent de créer Entreprises pour l’environnement, une association destinée à favoriser leurs actions communes dans le domaine de l’environnement, mais aussi à défendre leur point de vue. Le président de l’association est le PDG de Rhône-Poulenc, Jean-René Fourtou. […] Les sociétés fondatrices, dont la plupart opèrent dans des secteurs très polluants, dépensent déjà au total pour l’environnement plus de 10 milliards de francs par an, a rappelé Jean-René Fourtou. Il a d’autre part souligné que l’Association comptait agir comme lobby auprès des autorités tant françaises qu’européennes, notamment pour l’élaboration des normes et de la législation sur l’environnement. »

Libération, 18 mars 1992

Une chose est au moins acquise à notre époque : elle ne pourrira pas en paix. Les résultats de son inconscience se sont accumulés jusqu’à mettre en péril cette sécurité matérielle dont la conquête était sa seule justification. Quant à ce qui concerne la vie proprement dite (mœurs, communication, sensibilité, création), elle n’avait visiblement apporté que décomposition et régression.

Toute société est d’abord, en tant qu’organisation de la survie collective, une forme d’appropriation de la nature. À travers la crise actuelle de l’usage de la nature, à nouveau se pose, et cette fois universellement, la question sociale. Faute d’avoir été résolue avant que les moyens matériels, scientifiques et techniques, ne permettent d’altérer fondamentalement les conditions de la vie, elle réapparaît avec la nécessité vitale de mettre en cause les hiérarchies irresponsables qui monopolisent ces moyens matériels.

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