Le 22 octobre 1921, naissait le grand poète que certains aiment (dont nous) à le considérer comme un poète anarchiste. Toujours à l’affût des conservatismes les plus crasses pour les dénoncer et toujours prêt à fustiger les esprits les plus réactionnaires, Georges Brassens aimait surtout les gens de rien, les « petites gens » contre les riches et les puissants. Il fallait bien son talent pour mettre à terre en quelques mots, des siècles de bonne conscience chrétienne. Avec Brassens, la liberté se chante, « Dieu » est à terre, et il n’est pas le seul. Avec le goupillon et le prêtre, se trouvent au sol le militaire et son armée, le gendarme et son képi. Les mots s’envolent et virevoltent, la société bien-pensante n’a pas de filets assez grands pour les arrêter : il est trop tard, le peuple les fredonne, et devant chaque commissariat le jour de la naissance du poète, résonne les chansons censurées jadis par l’État . Et c’est toujours pour nous, l’occasion de s’échauffer la voix.
« Au marché de Brive-la-gaillarde…